A chacun sa voie…

Vivez joyeux, émerveillez-vous de ce monde, libérez-vous de vos émotions et dissipez votre agitation.
Ne vous coupez pas du spiritus au quotidien, accueillez l’invisible, visez des instants de bonheur où vous serez immobile, silencieux et aligné, faites vos expériences vous-même, apprenez la patience et l’humilité, acceptez de perdre vos peaux, laissez-vous guider par votre cœur, soyez juste et droit, restez vigilant face au démon de l’ego, tenez-vous prêt à recevoir la lumière et ne perdez pas de vue que c’est elle qui vous choisit et non l’inverse.

Vous avez compris que je ne suis pas du genre « flyé », selon l’expression en vogue, qui évoque bien cet envol douteux vers les hautes sphères de certains illuminés !

Je pense avoir toujours gardé mes pieds sur terre et je n’ai pas eu à renier mon côté cartésien pour m’ouvrir à d’autres hypothèses d’explication du monde. Si vous me preniez pour un new âge à queue de cheval qui se met des plumes partout et se nourrit de 3 rondelles de carottes en se chatouillant les chakras, cela m’agacerait beaucoup, car je ne suis pas cela.

Je ne souhaite ni jouer les gourous pour impressionner les crédules, ni les prestidigitateurs pour convaincre les incrédules.

Il ne s’agit pas de croyances. Il y a des choses qui passent et des choses qui nous dépassent, et ce n’est pas parce qu’on ne sait pas les nommer ni comment les expliquer qu’elles n’existent pas. Il s’agit plus d’humilité que de crédulité. J’ai cherché, j’ai expérimenté, j’ai lu et écouté. J’ai testé ce qu’on me disait. J’ai compris des choses, j’en ai accepté d’autres sans les comprendre. Et je ne suis pas au bout de mes surprises !

« Naître, c’est se déposséder, c’est s’accepter. Avec ses deux mains nues et son visage à découvert.
Naître, c’est quitter son masque et ses déguisements.
Naître, c’est oser, c’est prendre le risque, c’est quitter la terre ferme, c’est ne pas savoir à l’avance ce qu’il y a devant, c’est accepter l’inconnu, l’imprévu et la rencontre…
Naître, c’est quitter un abri, c’est essuyer le vent de face et porter le soleil sur son dos…
C’est n’avoir plus d’autre maison que le passage… »
(Jean Debruyne)

« Celui qui voyage est un vagabond, un étranger, il dort dans des lieux qui ont abrité des inconnus avant lui, il ne possède pas l’oreiller sur lequel il pose la tête, ni le toit qui le protège.
Il comprend qu’on ne peut jamais vraiment posséder une maison, un espace taillé dans l’infini de l’univers, mais seulement s’y arrêter pour une nuit ou pour la vie avec respect et gratitude. »
(Claudio Magris)