Croyance et Foi

Comment peut-on alimenter une foi véritable ?

Nous nourrissons en nous des croyances comme par exemple celle d’être serviable, gentil, honnête, aspects illusoires de la fausse personnalité. Comment peut-on alimenter une foi véritable, celle de l’être essentiel ?

Ce que l’on nous a appris, notre éducation, « il faut être gentil, poli avec la dame, obéir à sa maman… » , tout cela vient du besoin d’être aimé et apprécié. L’enfant a besoin d’être aimé de ses parents. Il va donc essayer de coller à l’image que ses parents se font de lui et se construit ainsi une personnalité qui se surimpose à son être véritable. Il est nécessaire de voir que l’enfant ne peut pas faire autrement : il n’est pas libre, il ne peut pas s’en aller, il dépend complètement de son milieu familial.

Ce n’est pas le cas de l’adulte, pour lequel il serait plus juste de remplacer ce besoin d’être gentil (dans le but inconscient d’être aimé), par la considération de l’autre. Se poser la question : « qu’est-ce que l’autre attend de moi ? » plutôt que : « qu’est-ce que j’attends de l’autre ? »


Ces croyances inculquées sont-elles encore importantes pour l’adulte que je suis devenu ?

Ces croyances, sur lesquelles j’établis beaucoup de mes comportements, sont-elles encore importantes pour l’adulte que je suis devenu ? Ces remises en question sont nécessaires pour être unifié, délivré de tout conflit intérieur.


Parmi ces croyances, il en est une particulièrement tenace : croire que les relations sentimentales sont là pour nous rendre en permanence heureux. Mais tel n’est pas leur but : elles sont là pour nous rendre plus conscients ! Une pilule amère à avaler !
Je peux essayer, à chaque difficulté avec mon conjoint, ma compagne ou mes amis, de plonger dans ma vérité intérieure. L’émotion, au lieu d’être une grande perturbation, servira de signal : le moment est venu de changer de niveau, d’essayer d’être plus conscient et de descendre plus en moi-même.
Chaque émotion semble être un poison, mais ce poison peut se transformer en nectar… Si nous essayons de vivre consciemment chaque moment de tempête, une distance se fera : nous ne serons pas indifférents, mais tellement plus détachés, moins atteint par le poids des émotions.

En général, tout se passe comme si nous étions enduits de colle : tout ce qui nous arrive et ce qu’on nous dit adhère et reste en nous. Au contraire, nous devrions être comme recouverts d’huile : tout glissera, les réactions s’atténueront. Se concentrer sur la respiration, allonger l’expiration, est une aide à ce travail de détachement.


…remplacer le jugement par la compréhension et par l’écoute authentique…

Le processus d’ouvrir son cœur aux autres consiste d’abord à remplacer le jugement par la compréhension et par l’écoute authentique. Des exercices peuvent aider à ce changement, ceux qui mènent à une détente profonde, la tentative dans ces moments de calme de se brancher sur son intériorité.
Laissez d’abord courir les pensées, pour qu’elles perdent de leur force, puis essayez, pour vraiment vous détendre, de vous brancher sur la perception de votre corps. Suivre sa respiration permet une désidentification progressive des pensées.

Notre vérité intérieure nous envoie des messages souvent court-circuités par des associations d’idées ou des traumatismes anciens. Ceux-ci se comportent comme des écrans superposés sur notre véritable nature. Le nettoyage par une introspection profonde permet de trouver l’origine de nos principaux nœuds du cœur. Peut-être faut-il pour cela remonter à la petite enfance, voire même à la vie fœtale… Ce qui nous permettra de nous rendre compte à quel point nous sommes conditionnés, et de comprendre que cela nous empêche de vivre un rapport plus aisé avec notre véritable nature, de même qu’avec autrui. Ces surimpositions viennent aussi de douloureuses mémoires très lointaines qui nous empêchent d’écouter cette voix intérieure.
Plutôt que d’essayer à tout prix de se brancher sur cette voix, il s’agit d’enlever, de dé-couvrir ce qui la recouvre.


Nous avons en nous des ressources insoupçonnées…

Pour moi, la FOI c’est croire, c’est être intimement convaincu que nous avons en nous des ressources insoupçonnées et qu’il est possible de prendre refuge non dans la croyance en une divinité quelle qu’elle soit, mais dans notre être intérieur, ce germe de vie divine et sacrée. Notre ANGE intérieur, notre « EN-JE »…