De la Compulsion à la Compassion #1

Il y a chez tout être humain ce désir profond de connaître l’Infini et de se reconnaître dans l’Infini. Ce mouvement naturel d’expansion, qu’il soit conscient ou inconscient, se manifeste malgré nous et se cache derrière chacun de nos désirs.  

C’est la recherche inhérente de l’âme vers la liberté ou Moksha que nous citent les anciens textes sacrés. L’aspiration à la liberté et la paix pour la plupart des gens est perçu comme étant le but spirituel ultime.


Mais ce n’est que l’idée de croire que ce qui se vit est un problème qui finit par nourrir cette poursuite de liberté. Ce qui entrave l’accès à la véritable liberté, c’est le fait que nous ayons déjà tendance à définir ce qui pourrait nous libérer que ce soit le pouvoir, l’argent, l’amour, le voyage, la santé, la connaissance ou la plaie compulsive des dépendances et de la consommation.


Nous cherchons toujours à nous dépasser, à combler nos désirs, à être ailleurs que où nous sommes, et à sortir de ce que l’on perçoit être des barrières. Vraisemblablement, cette quête veut nous conduire vers l’infini et elle exprime la force évolutive et l’aspect naturel de la vie qui nous anime. Toutefois plutôt que de suivre la pulsion naturelle du mouvement d’expansion, en répondant avec responsabilité et créativité, nous cherchons à pacifier une insatisfaction caverneuse en réagissant avec compulsion.

Nous pensons que la liberté est le résultat d’un travail qui aurait à soustraire toutes les choses et les expériences qui semblent être des problèmes. Nous réagissons donc compulsivement avec les schèmes de pensées et les émotions qui entretiennent cette perception. Quand en réalité la liberté et la paix sont ce qui reste lorsque plus rien en nous ne prétend qu’il y ait un quelconque problème à régler.


Enfin, pour contacter la liberté qui nous habite, nous sommes invités à reconnaître déjà ce qui est illimité et infini en nous. Il faut accepter d’être responsable, en transformant la compulsion en compassion envers nous-même et la réaction en création envers la vie. La création n’est que de la liberté car nous gagnons le choix d’agir ou pas afin de nous réaliser autrement.


Nous devons accepter de répondre consciemment au présent et vider la tête de toutes les histoires qui nous éloignent de la liberté de se recréer. De ce fait, notre monde extérieur ne peut plus déterminer qui nous sommes puisque notre monde intérieur se met en résonance avec la liberté de l’infini.

On m’a récemment interviewée sur les enjeux à considérer pour adopter un mode de vie sain et équilibré. Aujourd’hui, on dit que pour « être branché », il faut manger bio et sans gluten, penser écolo et faire du yoga. Un lifestyle tendance en effet… Mais après mûre réflexion, j’ai conclu que vivre sainement, c’était simplement vivre consciemment.


Changer son mode de vie


Changer son mode de vie est une invitation à l’engagement. Cet engagement inclue forcément toutes les parties de nous-même, inconscientes et conscientes. D’abord nous devons puiser dans le courage pour briser les habitudes bien ancrées et et la détermination pour affronter les périodes de découragement. Il faut également maintenir le feu et le désir de nous transformer tout en cultivant l’amour et la bienveillance à notre égard. Enfin, en plus d’être un projet de persévérance et de patience, s’établir dans une discipline de vie équilibrée requiert surtout de la conscience. Adopter un mode de vie sain, c’est choisir la guérison, c’est vouloir  exprimer le meilleur de soi – même, c’est explorer une nouvelle façon d’être en cohérence avec la vie et avec la conscience collective émergente.


La santé globale, c’est l’union du corps-esprit


La santé globale, c’est l’union du corps et de l’esprit. Donc, la quête de cette union amène une meilleure compréhension de vivre en harmonie, et d’être lucide par rapport aux lois naturelles qui entretiennent la vie. Ceci éventuellement bonifie la santé en général et ouvre la porte vers l’intériorité. Ici, prendre soin de soi rime avec amour de soi ce qui implique accepter son corps avec tous ses états, accepter sa vie avec tous ses périples comme moyen de grandir spirituellement. Ultimement, le corps est un outil collaboratif qui met en lumière les forces et les progrès de l’âme pour l’expression de notre essence. Il sert de baromètre infaillible et il nous fait vivre des expériences innombrables. Si nous apprenons à l’écouter, à le décoder, à respecter les cinq éléments de base dont il est constitué, et à l’aligner avec les énergies subtiles, le corps déploie tout ce qui existe en nous et autour de nous. Comme une antenne, il capte, émane, organise et dynamise les énergies permettant d’unifier notre structure physique, psychologique, mentale et vibratoire.

En réalité, nous ne reconnaissons souvent le corps que dans sa matière et sa physiologie alors que nous devrions être fasciné par son intelligence et sa magie. Nous savons estimer le sens biochimique du corps mais nous en oublions le sens alchimique. Pourtant, toutes les traditions de sagesse ancestrale et de médecine alternative s’appuient sur la dynamique d’une force vitale appelée intelligence divine ou innée, laquelle anime le corps, et qui, dans son élan, tente de fusionner l’être dans  toutes ses parties. Fondamentalement nous sommes des êtres de lumière ou d’énergie vivant une expérience humaine. Il faut considérer que cette expérience humaine, qui se vit dans un corps, et que celui-ci prend forme dans la matière selon l’influence des 5 éléments de base – terre, eau, feu, air et éther. Quand on comprend comment chaque élément participe et contribue à chacune des couches de notre être, et au maintien de l’équilibre dynamique de notre vie, il est plus facile de s’engager à un mode de vie sain. Manger consciemment et vivre consciemment élève l’esprit et redonne pouvoir à l’esprit.


Manger consciemment et vivre consciemment se transforme en force, vitalité, et santé mais aussi en amour et en lumière.


La santé globale rassemble toutes les dimensions de l’être vers un but commun, vers la guérison véritable. La guérison dont je parle, n’est pas l’absence de symptômes et de maladie mais la joie d’exister, la guérison de vivre pleinement sa vie. Enfin, la guérison profonde et véritable interpelle le corps et l’âme, couvrant 3 enjeux majeurs : l’acceptation, la responsabilisation, et l’intégration dont nous parlerons dans notre prochain article…