
Ne serions-nous pas responsables de notre propre souffrance et de notre propre bonheur ?
L’Amour ne veut rien. Il n’a pas de besoin. Il se suffit à lui-même. Il est complet.
Une expérience ….
Un matin, j’ai vécu une expérience intérieure indicible, que je pourrais appeler, avec le recul, une expérience « d’éveil ». Je me sentais absorbée dans une joie immense que je n’avais jamais connue jusque là. ET……j’ai fais une prise de conscience déterminante : j’ai compris que quand « je croyais mes pensées, je souffrais, et quand je ne les croyais pas, je ne souffrais pas. »
Ce constat est le même pour tous les êtres humains. Nos émotions, telles que la colère, la jalousie, la peur, viennent du fait que nous croyons des pensées erronées. Et lorsque nous les remettons en question, nous comprenons en détails leurs effets, physiques et émotionnels, et nous nous rendons compte de QUI nous serions sans elles. Il ne reste plus alors ,en nous, que la paix et l’amour.
S’interroger :
L’investigation de nos pensées nous donne la chance de nous connecter à notre cœur. En nous reconnectant à notre vraie nature, il n’y a rien que l’on ne puisse aimer. Nous ne sommes plus séparés de ce qui nous entoure, de l’ensemble du vivant. Nous sommes unifiés. C’est cela l’Amour !
Mais en investiguant nos pensées, en allant vérifier si ce qu’elles nous chuchotent sont juste vraies… Nous constatons combien notre mental est traversé par des pensées superflues… L’égo a toujours tendance à distraire le mental, à aller à l’encontre des réponses qui arrivent en soi. Une fois que l’on comprend le fonctionnement de son propre mental, on comprend le fonctionnement du mental en général. On prend conscience que ce que nous considérons habituellement comme étant le monde extérieur se trouve en réalité à l’intérieur de soi.
Et si… alors…
Le plus souvent,nous pensons que l’amour et l’approbation d’autrui sont des réponses à notre bonheur. Nous croyons que nous serions plus heureux si… (relation amoureuse, reconnaissance professionnelle, gain abondant d’argent…). Et quand nous n’arrivons pas à atteindre notre but, nous nous sentons insatisfaits, en insécurité, seuls, malheureux… Dans une journée, on peut passer d’une joie extrême après avoir reçu un compliment, au désespoir parce que quelqu’un nous a dit des paroles blessantes.
Cette quête d’amour nous prend toute notre énergie, et occupe une grande part de nos pensées. « pourquoi ne m’a t-elle pas dit bonjour », « ai-je eu raison de lui répondre cela ? », ou « que pense t-il de moi ? » etc. Nous sommes sans cesse sur le qui-vive, en train d’imaginer des stratégies pour recevoir des gratifications ou plaire à notre entourage… Pour nous sentir aimés !
Derrière cette chasse à l’approbation d’autrui, il est important de comprendre qu’il se cache des pensées fausses, des croyances, des blessures de notre enfant intérieur…
Je peux penser : « si les gens ne m’apprécient pas, je ne vaux rien ». De telles croyances, liées à notre quête d’amour, nous font souffrir. C’est pourquoi il est important d’en prendre conscience et de les remettre en question.
Les pensées sont comme les feuilles emportées par le vent, elles vont et viennent, elles ne nous appartiennent pas. Il s’agit de les rencontrer comme des amies, d’aimer notre histoire. Investiguer notre mental ne consiste pas à se bagarrer avec lui, à refuser la haine, la violence, la jalousie, mais à observer et à comprendre. Aimer ce qui est, c’est aimer notre état d’esprit, et l’examiner en le questionnant… L’état naturel d’un mental éveillé est la paix.
La conscience de soi nous permet de vivre une histoire d’amour avec nous-même. Nous devenons alors notre propre ravissement, et c’est magnifique !
« l’Amour est arrivé…
Il est devenu le sang qui coule dans mes veines et sous ma peau.
L’amour m’a vidé de moi-même et empli de l’Ami.
Toutes les parcelles de mon existence sont envahies par l’Ami, de moi il ne reste plus rien, sinon le Nom. »
Sultan Wâlad